jeudi 31 décembre 2009

BONNE ANNEE 2010 !

Chères amies, chers amis de tout près et de très loin,
Que cette douce Lumière de Lorraine nous révèle, derrière l'écran du paraître, la réalité de l'être ! Qu'elle nous rende visible l'apparent invisible, et... qu'elle rayonne sur votre vie, qu'elle l'éclaire sans aveugler !
Que ce feu du ciel et de la terre vous réchauffe toujours sans jamais vous brûler !
Très, très bonne année 2010 à vous, à toutes celles et tous ceux que vous aimez.
image Lumière rayonnante sur Sion photo GL 2009

samedi 26 décembre 2009

Rénica... recomposition !

Ce matin, c'est l'éblouissement et la chaleur d'une "Recomposition" peinte qui l'emporte sur tout... celle de Rénica !
Je vous invite à aller la découvrir sur son blog dont le lien "Rénica" figure dans la liste de mes amis.

Bonne Lumière à vous, grâce à elle !

Sagesse, Force et Beauté...
A plus tard !
image palette CLIPART-GIF

jeudi 24 décembre 2009

Nativité... Vos gueules, les mouettes !

Extrait des Très riches Heures du duc de Berry, ce "roi des manuscrits enluminés" peint sur commande du duc Jean Ier de Berry par les frères Paul, Jean et Herman de Limbourg, cette admirable Nativité :Puissent Madame Morano, Messieurs Copé et Besson la contempler, puis éblouis par sa beauté, durant quelques instants, se... taire ! Ils offriraient ainsi à leurs concitoyens un beau cadeau de Noël : leur silence. Un cadeau qui reposerait... la France !
Vos gueules, les mouettes... la Lumière monte !

Très heureux Noël à vous toutes et vous tous, mes chers Amis, loin des circuits des marchands du Temple, dans la paix, le respect de l'autre (de tous les autres !), le respect de la vie sous toutes ses formes, et... la nouvelle montée de la Lumière chère à nos anciens Celtes, Indiens d'Amérique, Africains, Asiatiques... tous !

mardi 22 décembre 2009

Noël... lumières de la ville !

Au coeur des innombrables lumières de la ville, et de... la création japonaise !

Mystère permanent de l'homme dans un univers de ténèbres visitées par... la clarté !

image : oeuvre de KUSAMA Yayoï Pièce avec une infinité de miroirs et de lumières sur l'eau 2000 Musée des beaux-Arts Nancy photo GL

KUSAMA Yayoï

samedi 19 décembre 2009

La montagne qui accouche... Copenhague !

Ils sont venus, ils sont tous là,
Même ceux du sud d'Indonésie...
Elle va mourir la Plana-a-a-a...

Oui, ils étaient tous là, à banqueter, champagniser, danser, blablater, rondejambiser, leçondemoraliser, pérorer, téléviser, mignarder, minauder, minorer, mijaurer... les grands au caquet important, les petits murmurant dans leur "couloir de la mort", les autres qui observaient et cherchaient la faille afin de pouvoir continuer à OGMiser, déforester, bétonner, sojaïser, macdonaldiser, bascoûtiser, piller, Ipodiser, tourister, saloper, parisdakariser, pétroliser, défauner... notre bonne vieille Terre !
Et, en quelques jours, ils ont regurgité de pleines poubelles de déchets comme dix mille armées états-uniennes réunies, du gaz carbonique comme en produisent six mille Africains en un an !
Tout ça pour signer un "accord positif" qui ne prévoit rien, n'impose rien, ne règle rien, ne laisse rien espérer, si ce n'est l'attendue (par eux-mêmes) réélection par des peuples con-fondus de reconnaissance (pensent-ils) des plus grands gesticulateurs du sommet dans quelques mois, voire quelques années !
Ces grands-là (du nord) sont rentrés chez eux préparer leur future réinstallation dans des palais républicains (!?!) dorés.
Les petits (du sud) sont repartis raboter en silence les planches de leur cercueil.
Au secours, Monsieur de la Fontaine... ils sont devenus fous !

Une Montagne en mal d'enfant
Jetait une clameur si haute
Que chacun, au bruit accourant,
Crut qu'elle accoucherait sans faute
D'une cité plus grosse que Paris.
Elle accoucha d'une souris.

Quand je songe à cette fable,
Dont le récit est menteur
Et le sens est véritable,
Je me figure un auteur
Qui dit : « Je chanterai la guerre
Que firent les Titans au Maître du tonnerre. »
C'est promettre beaucoup : mais qu'en sort-il souvent ?
Du vent.

images Petite sirène de Copenhague photo Wikipedia - Théodore Géricault Le radeau de la Méduse Louvre photo GL

lundi 14 décembre 2009

Délassement

Et si, maintenant, on se délassait un peu...

image : Fernand ALLARD L'OLLIVIER Le Délassement 1920 Musée municipal de Pau photo GL

vendredi 11 décembre 2009

Michel Onfray : CAMUS... Panthéon ?

A propos du projet de "délocalisation" des cendres d'Albert Camus, du cimetière de Lourmarin au Panthéon, le philosophe Michel Onfray vient d'adresser au Président de la République une lettre ouverte passionnante, véritable leçon de morale politique, respectueuse, simple, généreuse et inspirée.
Au-delà de toute polémique et de toute appartenance partisane, elle mérite une lecture attentive :

Monsieur le Président,
je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps. Vous venez de manifester votre désir d'accueillir les cendres d'Albert Camus au Panthéon, ce temple de la République au fronton duquel, chacun le sait, se trouvent inscrites ces paroles : « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ». Comment vous donner tort puisque, de fait, Camus fut un grand homme dans sa vie et dans son oeuvre et qu'une reconnaissance venue de la patrie honorerait la mémoire de ce boursier de l'éducation nationale susceptible de devenir modèle dans un monde désormais sans modèles.De fait, pendant sa trop courte vie, il a traversé l'histoire sans jamais commettre d'erreurs : il n'a jamais, bien sûr, commis celle d'une proximité intellectuelle avec Vichy. Mieux : désireux de s'engager pour combattre l'occupant, mais refusé deux fois pour raisons de santé, il s'est tout de même illustré dans la Résistance, ce qui ne fut pas le cas de tous ses compagnons philosophes. De même, il ne fut pas non plus de ceux qui critiquaient la liberté à l'Ouest pour l'estimer totale à l'Est : il ne se commit jamais avec les régimes soviétiques ou avec le maoïsme.Camus fut l'opposant de toutes les terreurs, de toutes les peines de mort, de tous les assassinats politiques, de tous les totalitarismes, et ne fit pas exception pour justifier les guillotines, les meurtres, ou les camps qui auraient servi ses idées. Pour cela, il fut bien un grand homme quand tant d'autres se révélèrent si petits. Mais, Monsieur le Président, comment justifierez-vous alors votre passion pour cet homme qui, le jour du discours de Suède, a tenu à le dédier à Louis Germain, l'instituteur qui lui permit de sortir de la pauvreté et de la misère de son milieu d'origine en devenant, par la culture, les livres, l'école, le savoir, celui que l'Académie suédoise honorait ce jour du prix Nobel ?
Car, je vous le rappelle, vous avez dit le 20 décembre 2007, au palais du Latran : « Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé. » Dès lors, c'est à La P rincesse de Clèves que Camus doit d'être devenu Camus, et non à la Bible.De même, comment justifierez-vous, Monsieur le Président, vous qui incarnez la nation, que vous puissiez ostensiblement afficher tous les signes de l'américanophilie la plus ostensible ? Une fois votre tee-shirt de jogger affirmait que vous aimiez la police de New York, une autre fois, torse nu dans la baie d'une station balnéaire présentée comme très prisée par les milliardaires américains, vous preniez vos premières vacances de président aux Etats-Unis sous les objectifs des journalistes, ou d'autres fois encore, notamment celles au cours desquelles vous avez fait savoir à George Bush combien vous aimiez son Amérique.Savez-vous qu'Albert Camus, souvent présenté par des hémiplégiques seulement comme un antimarxiste, était aussi, et c'est ce qui donnait son sens à tout son engagement, un antiaméricain forcené, non pas qu'il n'ait pas aimé le peuple américain, mais il a souvent dit sa détestation du capitalisme dans sa forme libérale, du triomphe de l'argent roi, de la religion consumériste, du marché faisant la loi partout, de l'impérialisme libéral imposé à la planète qui caractérise presque toujours les gouvernements américains. Est-ce le Camus que vous aimez ? Ou celui qui, dans Actuelles, demande « une vraie démocratie populaire et ouvrière », la « destruction impitoyable des trusts », le « bonheur des plus humbles d'entre nous » ( Ouvres complètes d'Albert Camus, Gallimard, « La Pléiade », tome II, p. 517) ?Et puis, Monsieur le Président, comment expliquerez-vous que vous puissiez déclarer souriant devant les caméras de télévision en juillet 2008 que, « désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit », et, en même temps, vouloir honorer un penseur qui n'a cessé de célébrer le pouvoir syndical, la force du génie colérique ouvrier, la puissance de la revendication populaire ? Car, dans L'Homme révolté, dans lequel on a privilégié la critique du totalitarisme et du marxisme-léninisme en oubliant la partie positive - une perversion sartrienne bien ancrée dans l'inconscient collectif français... -, il y avait aussi un éloge des pensées anarchistes françaises, italiennes, espagnoles, une célébration de la Commune, et, surtout, un vibrant plaidoyer pour le « syndicalisme révolutionnaire » présenté comme une « pensée solaire » (t. III, p. 317).Est-ce cet Albert Camus qui appelle à « une nouvelle révolte » libertaire (t. III, p. 322) que vous souhaitez faire entrer au Panthéon ? Celui qui souhaite remettre en cause la « forme de la propriété » dans Actuelles II (t. III, p. 393) ? Car ce Camus libertaire de 1952 n'est pas une exception, c'est le même Camus qui, en 1959, huit mois avant sa mort, répondant à une revue anarchiste brésilienne, Reconstruir, affirmait : « Le pouvoir rend fou celui qui le détient » (t. IV, p. 660). Voulez-vous donc honorer l'anarchiste, le libertaire, l'ami des syndicalistes révolutionnaires, le penseur politique affirmant que le pouvoir transforme en Caligula quiconque le détient.De même, Monsieur le Président, vous qui, depuis deux ans, avez reçu, parfois en grande pompe, des chefs d'Etat qui s'illustrent dans le meurtre, la dictature de masse, l'emprisonnement des opposants, le soutien au terrorisme international, la destruction physique de peuples minoritaires, vous qui aviez, lors de vos discours de candidat, annoncé la fin de la politique sans foi ni loi, en citant Camus d'ailleurs, comment pourrez-vous concilier votre pragmatisme insoucieux de morale avec le souci camusien de ne jamais séparer politique et morale ? En l'occurrence une morale soucieuse de principes, de vertus, de grandeur, de générosité, de fraternité, de solidarité.
Camus parlait en effet dans L'Homme révolté de la nécessité de promouvoir un « individualisme altruiste » soucieux de liberté autant que de justice. J'écris bien : « autant que ». Car, pour Camus, la liberté sans la justice, c'est la sauvagerie du plus fort, le triomphe du libéralisme, la loi des bandes, des tribus et des mafias ; la justice sans la liberté, c'est le règne des camps, des barbelés et des miradors. Disons-le autrement : la liberté sans la justice, c'est l'Amérique imposant à toute la planète le capitalisme libéral sans états d'âme ; la justice sans la liberté, c'était l'URSS faisant du camp la vérité du socialisme. Camus voulait une économie libre dans une société juste. Notre société, Monsieur le Président, celle dont vous êtes l'incarnation souveraine, n'est libre que pour les forts, elle est injuste pour les plus faibles qui incarnent aussi les plus dépourvus de liberté.Les plus humbles, pour lesquels Camus voulait que la politique fût faite, ont nom aujourd'hui ouvriers et chômeurs, sans-papiers et précaires, immigrés et réfugiés, sans-logis et stagiaires sans contrats, femmes dominées et minorités invisibles. Pour eux, il n'est guère question de liberté ou de justice... Ces filles et fils, frères et soeurs, descendants aujourd'hui des syndicalistes espagnols, des ouvriers venus d'Afrique du Nord, des miséreux de Kabylie, des travailleurs émigrés maghrébins jadis honorés, défendus et soutenus par Camus, ne sont guère à la fête sous votre règne. Vous êtes-vous demandé ce qu'aurait pensé Albert Camus de cette politique si peu altruiste et tellement individualiste ?
Comment allez-vous faire, Monsieur le Président, pour ne pas dire dans votre discours de réception au Panthéon, vous qui êtes allé à Gandrange dire aux ouvriers que leur usine serait sauvée, avant qu'elle ne ferme, que Camus écrivait le 13 décembre 1955 dans un article intitulé « La condition ouvrière » qu'il fallait faire « participer directement le travailleur à la gestion et à la réparation du revenu national » (t. III, p. 1059) ? Il faut la paresse des journalistes reprenant les deux plus célèbres biographes de Camus pour faire du philosophe un social-démocrate...Car, si Camus a pu participer au jeu démocratique parlementaire de façon ponctuelle (Mendès France en 1955 pour donner en Algérie sa chance à l'intelligence contre les partisans du sang de l'armée continentale ou du sang du terrorisme nationaliste), c'était par défaut : Albert Camus n'a jamais joué la réforme contre la révolution, mais la réforme en attendant la révolution à laquelle, ces choses sont rarement dites, évidemment, il a toujours cru - pourvu qu'elle soit morale.Comment comprendre, sinon, qu'il écrive dans L'Express, le 4 juin 1955, que l'idée de révolution, à laquelle il ne renonce pas en soi, retrouvera son sens quand elle aura cessé de soutenir le cynisme et l'opportunisme des totalitarismes du moment et qu'elle « réformera son matériel idéologique et abâtardi par un demi-siècle de compromissions et [que], pour finir, elle mettra au centre de son élan la passion irréductible de la liberté » (t. III, p. 1020) - ce qui dans L'Homme révolté prend la forme d'une opposition entre socialisme césarien, celui de Sartre, et socialisme libertaire, le sien...
Or, doit-on le souligner, la critique camusienne du socialisme césarien, Monsieur le Président, n'est pas la critique de tout le socialisme, loin s'en faut ! Ce socialisme libertaire a été passé sous silence par la droite, on la comprend, mais aussi par la gauche, déjà à cette époque toute à son aspiration à l'hégémonie d'un seul.Dès lors, Monsieur le Président de la République, vous avez raison, Albert Camus mérite le Panthéon, même si le Panthéon est loin, très loin de Tipaza - la seule tombe qu'il aurait probablement échangée contre celle de Lourmarin... Mais si vous voulez que nous puissions croire à la sincérité de votre conversion à la grandeur de Camus, à l'efficacité de son exemplarité (n'est-ce pas la fonction républicaine du Panthéon ?), il vous faudra commencer par vous.Donnez-nous en effet l'exemple en nous montrant que, comme le Camus qui mérite le Panthéon, vous préférez les instituteurs aux prêtres pour enseigner les valeurs ; que, comme Camus, vous ne croyez pas aux valeurs du marché faisant la loi ; que, comme Camus, vous ne méprisez ni les syndicalistes, ni le syndicalisme, ni les grèves, mais qu'au contraire vous comptez sur le syndicalisme pour incarner la vérité du politique ; que, comme Camus, vous n'entendez pas mener une politique d'ordre insoucieuse de justice et de liberté ; que, comme Camus, vous destinez l'action politique à l'amélioration des conditions de vie des plus petits, des humbles, des pauvres, des démunis, des oubliés, des sans-grade, des sans-voix ; que, comme Camus, vous inscrivez votre combat dans la logique du socialisme libertaire...A défaut, excusez-moi, Monsieur le Président de la République, mais je ne croirai, avec cette annonce d'un Camus au Panthéon, qu'à un nouveau plan de communication de vos conseillers en image. Camus ne mérite pas ça.
Montrez-nous donc que votre lecture du philosophe n'aura pas été opportuniste, autrement dit, qu'elle aura produit des effets dans votre vie, donc dans la nôtre. Si vous aimez autant Camus que ça, devenez camusien. Je vous certifie, Monsieur le Président, qu'en agissant de la sorte vous vous trouveriez à l'origine d'une authentique révolution qui nous dispenserait d'en souhaiter une autre.Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à mes sentiments respectueux et néanmoins libertaires.
Michel Onfray
images portrait M. Onfray Baltel-Sipa
portraits Albert Camus auteurs non indentifiés

jeudi 10 décembre 2009

Copenhague... réchauffement climatique... TERRE

Oui nous nous comportons comme des malpropres doublés de malhonnêtes, nous, les humains qui méprisons notre bien le plus précieux : notre Terre, alors que nous protégeons sans cesse nos biens les plus vils destinés à nous montrer plus beau, plus grand, plus fort… supérieur au voisin !
L’éducation pourrait contenir cette tendance naturelle de l’homme en favorisant la prise de conscience du respect et du sens du devoir nécessaires. Mais, sous prétexte qu’elles coûtent trop cher pour des effectifs en voie de réduction… on ferme les écoles !
Oui, l’éducation pourrait…
Alors, pourquoi ajouter au laxisme et à la forfaiture… la manipulation à des fins de politique et de commerce (les mêmes !) ?
Pourquoi ?
Elles-ils sont des milliers à Copenhague, parfumés au Cuir de Russie et au patchouli, dans des hôtels couverts d’étoiles, sous les lambris dorés d’un royaume dont Shakespeare dit, par la bouche d’Horatio (Hamlet), qu’il est en partie pourri, à pérorer sur l’évolution climatique de notre planète, sur la lourde responsabilité des peuples automobilisés trop veules, des milliards de petits consommateurs trop avides, et des vaches… qui pètent trop fort et trop souvent !
Mais, dans ce beau pays du Nord, qui osera élever le ton et l’esprit en dénonçant les milliers de grosses cylindrées et de 4X4 à pare-buffle chromé qui attendent devant les palaces la sortie des bavard(e)s de l’écologie moderne, les voyages en avion cracheurs de gaz (à effet de serre) qui promènent durant tout le « sommet » les souverains et leur cour, les tonnes de reliefs de banquets somptuaires qui, à eux seuls, pourraient nourrir des mois durant toutes les populations du Sahel et d’ailleurs, mais qui finissent à la poubelle ? Qui abordera la trop fréquente tromperie du tri sélectif d’ordures, pratiqué par le citoyen, qui aboutissent à la même benne finale ? Qui aura le courage de pointer du doigt les forestiers internationaux qui abattent et arrachent à tout va, détruisant les forêts tropicales et équatoriales pour le plaisir de fournir des salons en teck, des commodes en acajou aux bourgeois du monde, d’en équiper les hôtels qui hébergent nos brillants négociateurs de Copenhague, ou les tables de conférences sur lesquelles ils glaviotent des préceptes que nul n’entendra (alors que l’arbre est le premier allié de la vie, puisqu’il consomme le CO2 que nous produisons) ? Qui évoquera le pourrissement des océans et des côtes par les armateurs de pétroliers-épaves servis par des équipages esclaves ?
Bien sûr, on va désigner les anciens pauvres-nouveaux pollueurs : Indiens, Chinois, Russes… comme les fauteurs infernaux de l’agonie actuelle, ces « émergeants » boucs émissaires que nous allons charger de toutes nos malveillances ! Monsieur Albert Arnold Gore, dit Al Gore (sur le même modèle qu’Al Capone) s’en acquittera avec talent, à grand renfort de films à gros revenus pour lui, cet ancien co-maître du pays le plus sale du monde, les USA, qui, en son temps de pouvoir, s’opposait aux règles internationales de respect de l’environnement… Monsieur Arthus-Bertrand aussi, son concurrent-complice cinéaste de chez nous, qui dans des œuvres marmelade, mélange les images (certes très belles ! d’autant plus redoutables qu’elles sont belles !) et les commentaires terrorisants (terre-horrisants) sur des sujets choisis pour leur effet puissamment émouvant (la disparition annoncée des pistes de ski pour Parisiens dans les Alpes y voisine avec les affamés réels du Sahel, l’engloutissement des résidences de vacances des mêmes sur la côte méditerranéenne y télescope la terrible détresse des Indonésiens anéantis par les raz-de-marée, l’arrivée massive de moustiques tueurs dans nos campagnes côtoie l’usage de la bicyclette en ville…), ces deux agitateurs populistes qui savent pourtant que, frapper le béotien pour faire du droit d’auteur n’a jamais permis de reconstituer la couche d’ozone ! Mais le marché du combat contre le réchauffement de la planète est l’un des plus porteurs en ces temps de profonde agitation mentale qui voit remettre la couronne Nobel de la Paix au compatriote d’Al Gore, un certain Obama, pour le récompenser de son action en faveur de… la guerre (on nous explique maintenant que s’est pour l’encourager à aller vers… la paix) !
Et pour préserver ce marché, voire le développer, les marchands du monde entier ont bien conditionné leurs experts de tous les milieux : scientifiques, artistes, politiques, économistes… qui nous parlent tous les jours de nos comportements coupables envers notre bonne vieille terre.

Entendra-t-on, à Copenhague, le nom de Monsanto ? Les salles de là-bas répercuteront-elles en écho les deux syllabes To-tal si chères aux Toulousains ? Le craquement des troncs d’okoumé qui tombent par milliers chaque jour sous les coups des trafiquants de bois en Afrique et en Amazonie résonneront-ils dans les chapelles danoises de la bien-pensance internationale ? Le ronflement des pelleteuses qui ouvrent le sol en Asie pour y industrialiser la plantation du palmier à huile au détriment des cultures vivrières indispensables aux populations locales parviendra-t-il jusqu’aux tribunes illuminées du royaume de Sa Majesté Marghrete II ?
Et se souviendra-t-on, là-bas, que cette terre perdue au milieu de l’Atlantique nord, possession du Danemark lui-même, pays hôte de la grand-messe écologique actuelle, le Groenland, (en danois Grønland : pays vert), doit son nom à son passé proche de prairie verdoyante et grasse où paissaient les vaches, fleurissaient les marguerites, couraient les renards, rampaient les escargots, et s’ébattaient des milliers d’insectes ! C’était voilà mille ans, entre Charlemagne et Jeanne d’Arc ! Tout près de nous, n’est-ce pas ? Se souviendra-t-on, là-bas, que si, aujourd’hui, le Groenland est couvert de glace, c’est que notre Terre l’a voulu ainsi, indépendamment de la misérable volonté de son parasite : l’être humain ! Or si, en ce temps-là, elle l’a voulu dans ce sens d’une glaciation qui le montre aujourd’hui désert couvert de glace, pourquoi ne le voudrait-elle pas, maintenant, dans l’autre sens, celui d’un réchauffement qui l’offrira de nouveau à nos descendants (si les guerres du nouveau prix Nobel de la Paix le permettent), dans quelques dizaines ou centaines d’années : prairie verdoyante et grasse où paîtront des vaches pétantes, ramperont les escargots, pondront dans des nids douillets des oiseaux chantants…
Il serait bon pour notre planète et toutes ses espèces, végétales et animales (dont l’homme) que tous les experts et manipulateurs de notre temps, au service des marchands de pétrole, de semences, d’images…, et de leurs vassaux, les politiques cessent leurs gesticulations.
Se taire et donner l’exemple à tous les peuples de notre monde de comportements respectueux, tous domaines confondus, vaudrait mieux que faire couler à flot dans le royaume du Père Ubu un argent qui serait plus utile à l’alimentation des crève-la-faim et aux soins pour les malades de tous les continents, qu’aux jours creux et aux folles nuits de la Quinzaine commerciale écolo de Copenhague !
Mais, savoir que, voilà mille ans, le Groenland était un pays vert suppose que l’on connaisse le sens des mots, et que l’on ait reçu des cours… d’HISTOIRE !
Là est un autre débat… tout aussi brûlant !
N’est-il pas ?

images Terre - escargot anonymes / Couchers de soleil photo GL

mercredi 9 décembre 2009

Mouise Michel : la MOISSON !

Dans ses "Mémoires", Louise Michel écrit, à propos des martyrs de la Révolution :
"Sur leur corps, dans les champs, l'herbe pousse plus haute et plus touffue. Mais la délivrance ne vient pas : c'est que le peuple l'implore, au lieu de la prendre !"
Et de conclure :
"Ce n'est pas une miette de pain, c'est la moisson du monde entier qu'il faut à la race humaine, sans exploiteurs et sans exploités !"
Louise Michel Mémoires éditions La Découverte 2002
Portrait anonyme Bibl. Marguerite Durand Paris photo GL

lundi 7 décembre 2009

Histoire, géographie... Richelieu, Chatel !

Dans son testament politique, Richelieu écrivait :
« Comme la connaissance des lettres est tout à fait nécessaire en une république, il est certain qu’elles ne doivent pas être indifféremment enseignées à tout le monde. Ainsi qu’un corps qui aurait des yeux en toutes ses parties serait monstrueux, de même un Etat le serait-il si tous ses sujets étaient savants ; on y verrait aussi peu d’obéissance que l’orgueil et la présomption y seraient ordinaires.
Le commerce des lettres bannirait absolument celui de la marchandise, qui comble les Etats de richesses, ruinerait l’agriculture, vraie mère nourrice des peuples, et déserterait en peu de temps la pépinière des soldats qui s’élèvent plutôt dans la rudesse de l’ignorance que dans la politique des sciences. Enfin il remplirait la France de chicaneurs plus propres à ruiner les familles particulières et à troubler le repos public qu’à procurer aucun bien aux États.»
Autrement dit : Vive l'ignorance du peuple ! Elle seule permet à nos dirigeants de continuer à danser en rond sur leur magot !
Rien n'a changé : après d'importantes "réductions de programmes" et d'effectifs, le Ministère de l'Education nationale s'apprête à rendre très facultatif (entendre "supprimer") l'enseignement de l'histoire et de la géographie en terminale S. La "France du haut" méprise toujours autant (voire davantage !) la "France du bas", cette fange de "chicaneurs" que l'inculture réduira aux itinéraires de Panurge, pire... au silence !

Cardinal de Richelieu (1635) - Ministre Luc-Marie Chatel (2009) : même combat, semble-t-il !
Allons enfants de l'incurie,
Le jour des poires est arrivé !
images : Philippe de Champaigne Richelieu - Luc Chatel photo F3

vendredi 4 décembre 2009

Identité nationale...

C'était hier. Préparant le concours d'entrée à l'Ecole Normale d'Instituteurs, guidé par un professeur honnête homme, j'ai travaillé des heures, des jours, avec les copines et copains du collège, sur ce poème du 16ème siècle. Le voici aujourd'hui, proposé à la méditation de tous les agités du bonnet, de tous les manipulateurs de conscience, tous les malveillants de coulisses qui nous prennent la tête avec la fameuse "identité nationale".

France, mère des arts, des armes et des lois

France, mère des arts, des armes et des lois,
Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
.
Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois,
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, réponds à ma triste querelle.
Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.
.
Entre les loups cruels j'erre parmi la plaine,
Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleine
D'une tremblante horreur fait hérisser ma peau.
.
Las, tes autres agneaux n'ont faute de pâture,
Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.
Joachim DU BELLAY (1522-1560) Les Regrets
Que Messieurs Besson, Hortefeux, leurs fidèles fonctionnaires et conseillers, que notre souverain et sa garde rapprochée, que Monsieur André Valentin, maire UMP de Gussainville, prennent le temps de le relire ! Voeu pieux ? Peut-être ! Illusion d'espoir ? Sans doute !
Il fait pourtant partie, ce texte, de ceux qui ont fondé l'esprit généreux de notre communauté nationale. De plus, il est beau, de la Beauté de la vraie poésie inspirée.
Notre République pourrait le glisser dans le cartable de chaque écolier de chez nous, dans la valise de chaque nouveau venu, qu'il vienne de là-bas, ou d'ailleurs. Suggestion ? Pourquoi pas ?
C'était hier...
Mais c'est aujourd'hui, pour... demain !
Image : Rodin Le Penseur photo anonyme

jeudi 3 décembre 2009

Respirons, avec... VERLAINE

Soleils couchants
Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon coeur qui s'oublie
Aux soleils couchants.
Et d'étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants, sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
A de grands soleils
Couchants sur les grèves.

Paul Verlaine (1844-1896) Poèmes saturniens
image Coucher de soleil sur le Saintois photo GL

mercredi 2 décembre 2009

Mines... arrêt !

Marre de subir les manipulations de tous les tordus de la ciboule ! Plus que marre ! Il suffit que nos voisins amateurs de chocolat aux noisettes et de bonbons que le riz colla votent à Sion pour que l’ensemble de la planète politico-médiatique s'ébranle, s’emballe, puis en remette des louches et des louches ! Comme si le vieux Russe Haszchun-Henun, diabolisé par les mêmes, n’avait pas suffi à affoler le trouillomètre de tous les peuples ! Dans cette foulée imbécile, pourquoi n’organiserions-nous pas, aussi, un vote à Sion à valeur planétaire sur la voracité des escargots dans les planches de laitues, ou l’agressivité potentielle des claviers d’ordinateurs pour les doigts d’humains ? Bien présentés à grand renfort de colonnes à la hune, de pages complètes de jité, et d’interventions somp-tueuses de parle-ment-taire, ces sujets auraient aussi de quoi faire passer au second plan la détresse des banlieues, l’explosion des restos du cœur, les factures figées des autres restos pourtant déjà payées en partie par la remise de tévéa, le prochain envoi de nos soldats en Afghanistan (O tan… suspends ton vol !), les voyages « semi-privés » du souverain dans les pays pets-trop-liés, les pas-radis fiscaux, et le reste à... lavement !
Marre, oui, de subir la terreur de ces poseurs de mines qui profitent de nos « et moi ?» pour faire leurs coups en douce !
Plus que marre !
MINES… ARRET !

dimanche 29 novembre 2009

Prix de la Ville de Lunéville.

LUNEVILLE... LUNELIVRES
J'aime beaucoup Lunéville, ville du duc Léopold (il y a fait bâtir son château face à cette France conquérante qui convoitait la Lorraine), cité cavalière au passé prestigieux, lieu de signature du traité du 9 février 1801 qui, redessinant les contours du Saint-Empire romain germanique, mettait fin à la deuxième coalition, berceau de l'une des plus belles traditions faïencières de France où se sont épanouis des artistes remarquables et des chefs d'entreprise mus par une indéfectible volonté de créer, petite patrie du beau poète Charles Guérin...
Oui, j'aime Lunéville au point de souffrir de l'état de son château après l'incendie qui le ravagea dans la nuit du 2 au 3 janvier 2003, anéantissant d'inestimables collections d'oeuvres d'art et une partie de la mémoire de notre pays, au point aussi de lui avoir consacré l'un de mes films TV, voilà quelques années : Lunéville, bonne Lorraine !
Avec des dizaines d'autres auteurs, j'y participais, hier, au beau salon LUNELIVRE organisé de main de maître par une association de bénévoles très actifs, soutenus par la Ville, la Communauté de Communes et des entreprises privées de grand renom. Belle et chaleureuse journée, même si le ciel avait décidé de noyer la région sous des averses parfois sévères que le courageux public avait décidé de braver ! Rencontres, retrouvailles, échanges, évocation de projets, partage de l'amitié... oui : très belle journée, assortie d'une... surprise !
Le jury des prix littéraires venait de me décerner le Prix de la Ville de Lunéville pour TERRE, le troisième roman de ma tétralogie Les Anneaux de la Fiancée.
Emotion... discours... cadeaux (deux superbes faïences au chinois créées dans la plus stricte tradition lunévilloise : de pures merveilles) !
Oui... émotion !
Que les organisateurs de ce salon, les jurés de ce prix, tous les bénévoles chaleureux et efficaces et leurs partenaires très actifs trouvent ici, s'ils me lisent (mais je le leur ai déjà dit de vive voix et en public), toutes les preuves de ma gratitude.
Le travailleur solitaire qu'est l'écrivain a besoin de ces marques de reconnaissance et d'affection.
Hier au soir, l'ermite de la plume que je suis était comblé.
Du fond du coeur : Merci !
images Château de Lunéville photo Ville de Lunéville - couv. TERRE GL

samedi 28 novembre 2009

Le temps... cerises...

Et si nous rêvions un peu, avec Jean-Baptiste Clément…

Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles...
Cerises d'amour aux robes vermeilles
Tombant sous la feuille mousse en gouttes de sang...
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour !

J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte !
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais calmer ma douleur...
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !
Chantons, amis, chantons… à la saison nouvelle, plus chaude, plus lumineuse, plus... généreuse !
image Les Humbles 13 acrylique et huile sur toile GL

mercredi 25 novembre 2009

Coing... coing... coing !

Il était une fois... un coing !
Pas un de ces coins où les cancres finissaient la classe, un bonnet d'âne sur la tête (pauvres ânes !), mais un de ces coings, avec G (pas le fameux "facteur G" des psychologues, essence même de l'intelligence humaine... ça se saurait, ou... on s'en serait aperçu !) Un de ces coings ronds et jouflus, dorés et veloutés, parfumés au miel, au sainfoin et à la noisette tout ensemble, un vrai, un beau, un bel et bon coing ! Jugez plutôt :

Il était une fois un écrivain, cuisinier d'opérette, qui se prenait de temps en temps pour... un confiturier (pas le meuble si recherché par les antiquitaires de tout le royaume et d'ailleurs, mais celui qui fabrique des confitures !). Ses crises renaissaient chaque année, régulières comme les mots si doux du ministère des Finances : au printemps avec les fraises, puis à la charnière printemps-été avec les cerises et les brimbelles (mot de notre identité régionale pour désigner les myrtilles sauvages, n'est-ce pas Monsieur Besson ?), puis au plein coeur d'août avec les mirabelles, puis dans les premières rousseurs d'automne avec les mûres, puis, sur le seuil de l'hiver, avec... les coings ronds et jouflus, dorés et velout... (bon ! ça va ! je crois l'avoir déjà écrit...). Donc... un cuisinier d'opérette qui s'était lancé le défi de réussir une bonne gelée de coing !

Il prépara le sucre, la spatule en bois et la bassine de cuivre, empoigna le fruit et le grand couteau, attaqua les fruits ronds et jouflus, dor... (c'est devenu un tic !). Le soleil entrait à flots par la fenêtre (fermée... pas fou, tout de même. La Lorraine en novembre n'est pas le cap Nègre !), les chats dormaient papattes en rond dans les paniers, Radio Classique donnait Carmen... Il sifflotait en découpant. Quand, soudain : fleuve de sang, salle de bain maculée, pansement compressif... C'est où... les urgences ? Le cuisinier d'opérette avait réussi le tour de force de se découper le pouce gauche à la manière d'un pilon de poulet : proprement, sans esquilles d'os, muscles franchement taillés... comme aurait fait un boucher-charcutier professionnel !
Radio-Classique en était à la mise en garde adressée au toréador, les chats se regardaient les uns les autres, se demandant quelle mouche venait de piquer leur maître, le soleil brillait toujours d'indifférence sur les malheurs du monde !
Résultat : une exploration de plaie, une visite guidée par le chirurgien (au profit d'une charmante infirmière qui répondait aux doux prénom et nom de... Martine Aubry ! Je ne savais pas qu'elle faisait des extras en hôpital... peut-être pour atténuer par un effort personnel les effets des 35 heures...) visite, dis-je, de mes gaines et tendons intimes, rapprochement des chairs et peau, couture au point de croix (par solidarité, vu que, ce jour-là, je portais la mienne)... du beau travail ! Jugez un peu :

Retour à la maison de l'écrivain-cuisinier d'opérette-confiturier d'occasion. Carmen avait dégluti son toréador, les chats avaient envie d'aller voir dehors si les souris y dansaient, le soleil avait pâli (comme moi !), les coings étaient toujours sur la table. Alors, conscient qu'il faut toujours aller jusqu'au bout de ses entreprises ("Chaque pas doit être un but !" a écrit le philosophe Jacques Chirac), je réempoignai le fruit rond et jouflu, adoptai une autre technique coupatoire, et achevai ma tâche. Une heure plus tard, coings, coings et coings (je n'avais pourtant pas envie de danser cette danse des connards) étaient devenus... gelée ! Une gelée dorée, parfumée au miel, au sainfoin et à la noisette tout ensemble, gelée que, remuant les doigts en réveillance (l'anesthésie avait été sérieuse) dans leur gangue de gaze, ouate et bandages, afin de m'assurer, une fois encore, qu'ils fonctionnaient bien, j'admirais (oui, gelée que j'admirais !) dans la sombre clarté d'un contre-jour déjà fortement entamé par la nuit tombante. Dorée... jugez un peu :

Plus tard, bien plus tard, une fois les chats rentrés puis ressortis pour vivre leur vie de félins campagnards, Radio Classique devenue poussive, et la chouette de la grange voisine partie en chasse en rabotant le ciel de ses cris rauques, couché, je me suis surpris à chantonner... oui, chantonner... un air qui me remontait des zones les plus reculées de la mémoire...
Oui, mais en coupant un coing,
Ne vous coupez pas la main,
Surtout si un...
Merci , mon cher Félix ! Merci !
Depuis, elle ne me quitte plus, cette chanson.
Allez savoir pourcoing !


images : coing, ma main, pot de gelée photos GL 25 11 09

mardi 24 novembre 2009

J'arrive !

Bon, voilà... j'arrive... demain !
Non, je ne vous ai pas abandonnés... mais, depuis quelques jours, mon clavier se rebelle. Le clavier ou... ma main ?
Oui, je vous ai manqué, mon petit doigt me l'a dit (heureusement, celui-là va bien !)
Non, je ne suis pas fier de moi !
Je vous expliquerai.
Mais... pas de panique...
J'arrive !
En attendant...

...laissons-nous porter par les bons courants !

image : Dans le ciel de Portivy photo GL

jeudi 19 novembre 2009

VIGNE, VIN... AMOUR !

A l'heure du Beaujolais ruisselant sur les tables et dans les gosiers, chantons, mes soeurs... chantons, mes frères !
Ce soir, dans un village du plateau lorrain, Haussonville, je donne une conférence sur l'histoire de la vigne et du vin. Je vais y parler de Bacchus ! Alors, pour l'ambiance, et pour éloigner les prétendus virus de la grippe nouvelle, je vous invite à partager, à chanter à tue-tête, et à... mimer... ce texte d'anthologie, écrit par le beau poète pacifiste et libertaire Gaston COUTÉ (Beaugency 1880-Paris 1911) :



Sur le pressoir

Sous les étoiles de septembre
Notre cour à l’air d’une chambre
Et le pressoir d’un lit ancien
Grisé par l’odeur des vendanges
Je suis pris d’un désir étrange
Né du souvenir des païens

Refrain
Couchons ce soir sur le pressoir
Et tous les deux faisons cette folie
Couchons ce soir sur le pressoir
Margot, Margot ma jolie.

Refrain

Parmi les grappes qui s’étalent
Comme une jonchée de pétales
Ô ma bacchante ! roulons-nous
J’aurai l’étreinte rude et franche
Et les tressauts de ta chair blanche
Ecraseront les raisins doux.

Refrain

Sous les baisers et les morsures
Nos bouches et les grappes mûres
Mêleront leur sang généreux
Et le vin nouveau de l’automne
Ruissellera jusqu’en la tonne
D’autant plus qu’on s’aimera mieux

Refrain

Au petit jour, dans la cour close
Nous boirons la part de vin rose
Œuvrée de nuit par notre amour
Et dans ce cas tu peux m’en croire
Nous aurons pleine tonne à boire
Lorsque viendra le petit jour.



Ensemble, buvons et chantons !

extrait de Chansons à boire – Chanter les vins de Loire éd. du Chasse-Marée/Collectif Traditions Orales/Ethno Centre - images raisins fotosearch verre de vin photo GL

mercredi 18 novembre 2009

ABSENCE !

L’Arabie… c’est où, dites ?

C’est là où sont, pour des séjours présidentiels « semi-privés », des palais de Mille et une nuits que ne fréquentent pas... les maires de France en colère !

Images
Arabie Saoudite Noé Panoramio 2007 - Couvert. Au Plaisir d'ENA GL 2001 Ch. Voegelé

dimanche 15 novembre 2009

Agassi... Beigbeder...

A quelques heures d’intervalle, soit… au même moment :
André AGASSI, ancien champion de tennis, révèle dans ses mémoires Open : An Autobiography (à paraître bientôt en France) que, pour rester en haut du tableau mondial, il s’est dopé à la métamphétamine en 1997.
Le monde entier du tennis professionnel lui tombe aussitôt sur la raquette, le menace des pires représailles, bientôt suivi par le grand public conduit par une presse outrée…

Frédéric BEIGBEDER, ancien publiciste devenu auteur, publie Un Roman français dans lequel il raconte comment il a été surpris le 1er février 2008 en train de sniffer de la cocaïne sur le capot d’une voiture, à 3h du matin, dans le 8ème arrondissement de Paris. Aussitôt, la bulle médiatico-littéraire parisienne explose de bonheur. Beigbeder reçoit même le prestigieux Prix Renaudot !

CHERCHEZ L'ERREUR !
photos : Agassi Reuters - Beigbeder AFP

vendredi 13 novembre 2009

Nature... nuances !

Fort heureusement, la nature - ELLE ! - connaît encore...
le sens du mot...
NUANCES !

Image Mirabellier dans la brume à Lebeuville photo GL

mercredi 11 novembre 2009

Raoult : autocensure exigée... TERRIFIANT !

Urgent et important de lire le papier du journal Le Monde, puis de le faire circuler le plus largement possible ! Cliquez sur ce lien :
A chacun de se faire son opinion, s'il en est encore temps !
Matton images (détail)

Automne en Lorraine...

Bien installé, l'automne !
Chaque jour, il renouvelle ses illuminations...
chaque soir, il allume ses flambeaux sur le coeur de Lorraine !

Alors, nus et silencieux, les grands peupliers... s'endorment.

Image : Coucher de soleil aux peupliers sur Sion acrylique et huile GL

mardi 10 novembre 2009

Prix Erckmann-Chatrian - France 3

9 novembre 2009. Matin.
Tradition respectée, depuis 1925 : réunion à la mairie de Metz (son siège social) du Jury Erckmann-Chatrian, présidé par votre serviteur.
A l'ordre du jour :
-choix du lauréat du Prix Erckmann-Chatrian 2009, le Goncourt Lorrain,
-choix des lauréats de la Bourse d'Histoire et de la Bourse lorraine,
suivis de la proclamation du palmarès, à midi, en présence des partenaires (Région Lorraine - Ville de Metz) , et en direct pour la presse (écrite, radio et TV) .
Ambiance très fraternelle, échanges passionnés, coups de coeur très nombreux ponctués de quelques coups de patte, tours de table, puis votes...

Le prestigieux Prix Erckmann-Chatrian 2009
a été attribué à
Pierre HANOT
pour son très beau (et très émouvant) roman
Les Clous du fakir (éditions Fayard)
La Bourse d'Histoire est revenue à Jean-Marie CONRAUD pour son efficace étude sur Charles III, une prison en ville (éditions Serpenoise)

La Bourse Lorraine a trouvé son lauréat en la personne de Jean-Luc VALERIE pour sa remarquable présentation de L'eau de mes terres (éditions Serpenoise)

Livres et auteurs de grande qualité... A l'image des crus gouleyants de notre terroir, la "cuvée" Erckmann-Chatrian 2009 est exceptionnelle !
Ont été remarqués aussi (et ont obtenu des voix) :
Thierry HESSE pour son impressionnant roman Démons (éditions de l'Olivier) et Sophie LOUBIERE pour son intrigante et passionnante cuisine romanesque Dans l'oeil noir du corbeau (éditions du Cherche-Midi). La belle tête de course ne saurait faire oublier les compétiteurs du peloton, tous, eux aussi, de qualité exceptionnelle :
-Jean VAUTRIN pour La Vie badaboum (éd. Fayard)
-Dominique SYLVAIN pour La Nuit de Géronimo (éd. Viviane Hamy)
-Jean-Michel JEUDY pour Le Vosgien du Léman (éd. le Verger)
En cliquant sur le lien ci-dessous (puis sur la date 9 novembre), vous vivrez en direct l'annonce de ce palmarès sur France 3.
Bonne(s) lecture(s) !

dimanche 8 novembre 2009

Le MUR... les murs !

Et voilà ! Nous y sommes !
Le monde entier célèbre en ce moment la chute du Mur de Berlin, le « Mur de la honte ! », y allant de tout son poids politico-médiatique, à grand renfort de mots d’escalade, contre un communisme volontairement confondu avec le stalinisme. La marmelade prétendue intellectuelle a encore de beaux jours devant elle, avec le secours des « experts » de tout poil, pour nous convaincre du caractère indispensable de ce nouveau « devoir de mémoire » !
Oui, il y avait un mur ! Oui, il était honteux de séparer ainsi des humains ! Oui, tous les régimes qui érigent de telles barrières sont les produits de malades mentaux que la paranoïa pousse toujours vers des comportements criminels de conquête ! Oui, regardons ces vestiges du « Mur de la honte » exhibés maintenant partout où veut s’imposer la bonne conscience achetée à peu de frais : le Centre du Commerce Mondial de Montréal, le Parlement Européen à Strasbourg, le Mémorial de la Paix à Caen… regardons-les sans oublier d’élargir notre champ de vision. Car, des murs, il s’en construit chaque jour dans notre tête, entre la tête et le cœur, entre certains humains et d’autres humains que les premiers voient comme des empêcheurs de dominer en rond, entre les humains et les animaux considérés comme une sous-création tout juste bonne à être consommée ! Des murs virtuels construits par des marchands et leurs alliés résidants de palais… murs plus infranchissables que des murs de béton parce que faits de ce mauvais vent invisible qui n’existe que par ses terribles conséquences.
Il s’en construit partout, mais surtout là-bas, sur le bord de la Méditerranée. Le même mur que celui de la honte berlinoise, de même béton, de même volonté d’exclusion, couvert des mêmes graffitis de colombe tentant vainement d’offrir un rameau d’olivier, arrosé par les mêmes larmes d’une mère d’un côté, d’un fils de l’autre. Haut de huit mètres, il coupe en deux une ville, un pays, un continent, une planète, le ciel même ! Par ses tonnes de caillasse agglomérée coulées entre des populations souffrantes, il anéantit tout espoir partout dans le monde d’une vie meilleure. Mur symbole du pire voulu par quelques haineux de ses deux côtés : mur de Jérusalem !
Au diable les feux d’artifice, émissions spéciales, reconstitutions en plâtre, polystyrène et carton-pâte ! Au diable cette pitoyable mise en scène de notre renoncement ! Au diable les rediffusions de séquences érodées tout justes bonnes à réalimenter le compte bancaire de leurs auteurs ! Au diable cette relance de l’économie par le commerce des produits dérivés et grands mouvements de foule avide de tourisme à sensation…
Les bons sentiments affichés par quelques-uns masquent le désir d’anesthésier le plus grand nombre ! La comédie masque le drame ! La chute du mur de Berlin devenue spectacle masque la construction du mur de Jérusalem !
La réelle bonne volonté des auteurs de la pantalonnade actuelle ne deviendrait évidente que si, en célébrant la chute d’un mur, ils condamnaient sans appel la construction d’un autre mur !
Nous n’en sommes pas là, semble-t-il !
Ah… manipulation, quand tu nous tiens !

samedi 7 novembre 2009

Géronimo, ce bel Apache...

GERONIMO, l'Apache Chiricahua, fils de Taa di tlish hn et de Gha den dini "Celle qui est traversée par la lumière", sage parmi les sages, a dit, voilà plus d'un siècle :

"Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché, alors on saura que l'argent ne se mange pas."


jeudi 5 novembre 2009

Jean VAUTRIN... La vie Badaboum !

Il est dans mes mains en ce moment, ce livre, dans ma tête et... dans mon coeur.
Et vous...
Voici, sans commentaires :
"Dites ! Dites-moi comment ne pas aller contre l’arrogance du monde des riches ? Contre la nouvelle barbarie de l’abandon de l’homme, contre le monde cloisonné ou triomphent les violents ? M’est avis que nous n’irons pas loin si nous continuons à faire confiance à nos oreilles assourdies par l’argent. Que nous ne respirerons plus bien longtemps si nous confions notre course à nos poumons asphyxiés par le toc et le truc.
Etre le premier ! Marcher sur les autres ! Mais se hâter vers quoi ? Vers quoi courons-nous tous ? Où nous entraînent nos gouvernants ? Nos banques ? Nos boissons rafraîchissantes ? Dans quel sillage ? Vers quel trésor ? Posséder ? Prendre le pouvoir ? Celui des images ? Celui du Burger King ? En quelle forêt de l’esprit sommes-nous transportés ? Faut-il être con, veau et millionnaire à la fois ? Et si le trésor n’existait pas ?
À supposer que l’optimisme ou l’inconscience (qui sont de mise) consiste à se boucher les yeux, je ne vote pas pour gribouille ! Je ne me résigne pas !
Plus ! Quand je dévisage les modèles qu’on propose aux petits, à la jeunesse, j’écume à plein ! Je déraille ! Pauvres starnigauds pommadés champions en huit semaines ! Lofteurs-zéros lubrifiés à l’aventure bidon ! Ados embrigadés dans le surf perpétuel de la mode et des idées courtes lancées par les lucarnes du prêt-à-penser ou les trompettes du consumérisme ! J’en gerbe ! Notez, en écrivant les mots du cœur, je n’accomplis que les gestes dérisoires de la survie. On se moquera sans doute. N’importe ! Je fais mon boulot d’écrivain. Plus fort que jamais je crie : comment ne pas être en rebiffe permanente contre les algues vertes qui recouvrent la pensée contemporaine ?"
Jean Vautrin La vie Badaboum p.97-98 éd. Fayard mai 2009