samedi 1 juillet 2017

Tu me disais...






Tu me disais
Rien ne vaut le désir de rêves invaincus,
Le charme deviné des plaisirs inconnus,
Et la chaude illusion du soleil de minuit.

Tu me disais
Avoir tant espéré des heures à venir,
Tellement enchanté le corps du souvenir,
Et cherché si souvent la courbe de l’oubli.

Tu me disais
L’histoire à peine écrite d’un aventurier,
Amoureux de fraîcheur à l’ombre d’un mûrier,
Dans la tremblante ardeur de l’astre de midi.

Tu me disais
La marche silencieuse et courte du bonheur,
Le rire, les chansons, l’ivresse, la douleur,
Et compter chaque jour pour minute de nuit.

Tu me disais
Prier à deux genoux les amants glorieux,
Invoquer les ténèbres et supplier les cieux,
Pour enfin nous revoir ensemble réunis.

Tu me disais
Boire dans chaque instant un vin d’éternité,
Et réjouir ton cœur de vagues de bonté,
Lorsque tu nous rêvais au creux du même lit.

Tu me disais
Que l’absence adorée valait présence infâme,
Que présent étranger valait rose qui pâme,
Jamais, ô grand jamais, tu n’avais de répit !

Tu me disais
Savoir en ignorant, voir les paupières closes,
Et sentir sans connaître au monde mille choses…
Émerveiller ton cœur du grand désert franchi.

Tu me disais
Le périple infini d’un bel aventurier,
Amoureux de ton souffle à l’ombre d’un mûrier.
          J’ai vu ton désarroi, et… j’ai cru ton récit !




             Gilles Laporte 2009 - Droits réservés SACEM
                                      Image peinture de Gustave Klimt

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo ! On en redemande.
Je vous embrasse tous deux.
J.C.